lundi : et soudain la vie s'accélère
passage de témoin à la double championne du monde du relais 4 x 100 m Twanisha « TeeTee » Terry
Mot-clé - mobilité
lundi : et soudain la vie s'accélère
Les Etats-Unis envoient le porte-avions « Gerald-R.-Ford », l’un des plus grands au monde, vers l’Amérique latine pour « lutter contre le narcoterrorisme »
entre ici Robert Badinter
prends ton chat sous le bras et pars
prends ton chat sous le bras et pars
Sátántangó (Le Tango de Satan), 1994, Béla Tarr
tag : fin du (d'un) monde
alt : dans cette sombre et impressionnante allégorie de l'écroulement du modèle soviétique, une fille marche résolument sur un chemin boueux dans la campagne grise, les cheveux mouillés, une couverture sur les épaules et son chat sous le bras
Mais ce pourquoi Satantango est un film inouï, réside également dans ce qu'il raconte. Cette fresque monumentale prend ce beau petit chapelet d'heures pour raconter rien moins que la fin du monde. Ou plutôt la fin d'un monde, à l'endroit d'une ferme collectiviste devenue un cloaque sans nom et à travers elle d'un modèle soviétique qui, en ce début des années 1990, s'effondre sur lui-même. Un petit groupe de villageois amers et opiniâtres ourdissent ardemment les uns contre les autres pour filer à l'anglaise avec la recette agricole de toute une année. Tous tremblent cependant du retour annoncé d'un des leurs, le mystérieux Irimias (Jérémie en hongrois), dont on ne sait trop s'il est la résurrection du prophète de l'Ancien Testament, un agitateur anarchiste résolu à poser des bombes, ou le diable en personne venu faire danser un tango infernal à toute cette mauvaise troupe, pour mieux la mener à sa perte. Dans son sillon, comme les villageois derrière le Joueur de flûte de Hamelin, ils vont franchir le pas, sortir de cette ferme qui était leur cosmos, passer derrière le rideau des mythes collectivistes fatigués, et voir ce qu'ils cachaient.
franceculture
c'est le mercredi que les petits quittent le nid
« entrées précédentes - page 2 de 712 - entrées suivantes »



