"Le jugement d'existence ne porte donc pas sur le représenté et ce qu'il faut valider c'est la représentation de cet objet, sa représentation subjective, interne. Freud justifie cette démarche en affirmant "le penser possède la faculté de présentifier une nouvelle fois quelque chose de perçu une fois, ceci par reproduction dans la représentation, l'objet n'ayant alors plus besoin d'être disponible, au dehors.
Le but premier et immédiat de l'épreuve de réalité n'est donc pas de trouver un objet correspondant au représenté, dans la perception réelle, mais de le retrouver, de se persuader qu'il est encore présent".
Au terme de ce jugement d'existence, pour que s'instaure l'épreuve de réalité, il faut énonce Freud, "que se soient perdus des objets qui avaient autrefois procuré réelle satisfaction".
Donc si le jugement d'attribution préside à la naissance de l'inconscient, avec les traces mnésiques de l'objet, le jugement d'existence soumettant ces traces à l'épreuve de réalité, érige l'objet en tant que perdu. Au delà commence pour le sujet l'exploration de ce vaste champ du désir avec d'autres objets, faute de mieux.
, la première étant liée à l'Eros, à la pulsion de vie, la seconde à Thanatos, la pulsion de mort."
