Bretzel liquide, humour noir, propos absurdes et photos étranges

tu penses avoir digéré les influences de ton passé, être sensibilisé aux dérives du cinéma dans sa représentation des peuples autochtones, et soudain, en écoutant la Symphonie nᵒ 5 en mi mineur, op. 64, de Piotr Ilitch Tchaïkovski, tu visualises avec une stupéfiante clarté une scène de western en noir et blanc où les indiens attaquent la caravane de chariots mis en cercle par les courageux cowboys

Avant, en tant que cinéphile, j'avais un peu honte de mettre des films sur pause à la maison pour aller me laver les dents, uriner, passer l'aspirateur ou faire une course.

Laisser ainsi les acteurs en suspens juste avant la grande scène de fin me semblait d'une grossièreté sans nom.

Et puis, petit à petit, j'en étais venu à considérer les films comme les livres que l'on pose un instant pour les reprendre plus tard


reste le problème du théâtre et la réticence de nombreux comédiens aux expérimentations consistant à doter les spectateurs d'une télécommande basique : lecture / pause / retour arrière / avance rapide / monter le son / mute